En 1702 le curé de Baigneux Didier CRESSON dépose une plainte car le 29 mai il a conduit une procession à l'ermitage du Val de Seine près de Baigneux pour y célébrer une messe et y a trouvé la porte fermée et barrée en dedans. Il a prié le frère Macaire ermite du lieu, d'ouvrir la porte. "Quelques invitations et remontrances qu'ait pu faire le sieur curé, le dit frère Macaire n'a rien voulu écouter, s'est promené par la chambre et a fait des figures qui marquent ou une aliénation d'esprit ou une insigne malice. On a été contraint d'entrer par des fenêtres et de faire des violences pour ouvrir les portes." A la suite de plusieurs plaintes le frère Macaire a été expulsé de l'ermitage en 1704.

En 1761, le 19 mai il y a eu un vol dans l'église de Baigneux. Dès le lendemain, un suspect est arrêté chez Claude Babouillard aubergiste à Ampilly le Haut. Il s'agit d'un nommé Antoine Necause charpentier de vaisseaux originaire du Limousin qui avoue le vol après qu'on ait trouvé dans son sac des galons d'or et d'argent provenant des ornements de l'église. On a également trouvé un pot de terre avec de la glu, deux côtes de baleines et cinq côtes de bois aplaties. Interrogé sur l'usage qu'il faisait de cela, le voleur a déclaré avoir rencontré près de Dijon un breton qui utilisait ces instruments pour piller les troncs dans les églises. Après les lui avoir dérobés, il s'est enfui et les a utilisés à Baigneux pour voler 25 sols dans un tronc proche l'autel. UN DROLE DE PAROISSIEN !

En 1703 un huissier au parlement de Dijon, de passage à Baigneux et résidant en l’ hôtel de la Croix de Fer, a laissé tombé sous la table de la chambre au poêle de ce logis des pièces, une de 18 sols et surtout un louis d'or valant 13 livres 15 sols. Il se plaint au prévôt royal que ses pièces ne lui ont pas été restituées par les personnes les ayant ramassées. Ce que bien sûr nient lesdites personnes.Nous invitons les actuels propriétaires à bien regarder sous leurs meubles ... au cas où !

En 1721, le maire, Daniel GUENEPIN ordonne aux habitants d'enlever les fumiers et les boues qui sont amassés au milieu des rues et de les  ranger contre les murailles. Ceci doit être fait par déférence la veille des processions et aussi à l'occasion des foires  car cela peut provoquer des accidents. Cela peut faire verser des voitures qui pourraient blesser des gens dans la foule et être cause de la chute de personnes qui pourraient se faire écraser par des charrettes !

 Extrait et mis en forme à partir des registres de la prévôté de Baigneux les Juifs

Catherine Etienne