• C’est seulement en 1599 que les habitants d ’Ampilly-les-Bordes obtiennent de leur seigneur, l’abbaye Saint Pierre de Flavigny, un contrat d’affranchissement. Avant cette date, ils étaient assujettis à la mainmorte, un droit qui permettait au seigneur de recevoir les biens des personnes décédées sans enfants. Bien que la coutume de Bourgogne de 1459 indiquait que le « duché de Bourgogne, n’a nuls hommes serfs de corps », ce droit perdurait encore dans certains lieux. Les habitants d’Ampilly ont donc protesté plusieurs fois auprès de leur seigneur « que pendant les guerres ils avoient assez couruz, tant en leurs personnes, bestiaux que aultres comoditez, ne leurs restant plus que le soufle, estant grandement engagés des sommes de deniers envers plusieurs particuliers … ». L’abbaye « mheu de pitié » mais n’ayant surtout pas envie que les habitants partent ailleurs leur a accordé la franchise de cette servitude. Pitié toute relative par ailleurs, car cela ne s’est fait qu’avec une contrepartie sonnante et trébuchante : augmentation de la taille (impôt), du droit de gîte (sur les maisons) et du droit de fournage.

     

    Charte des communes et affranchissements en Bourgogne Joseph Garnier Dijon 1918

    . Ca s'est passé à Ampilly-les-Bordes en 1599

    Ampilly les Bordes —extrait de « la  cerche des feux du bailliage de la Montagne » en 1423

    Catherine Etienne


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  • A quelque distance du vieux château de Villaines-en-Duesmois, non loin de l’ancienne cure Saint-Jean, se trouve un point d’eau. La petite Laignes s’élargit et forme un bassin limité par un petit barrage qui retient l’eau. Ce bassin ou « Creux Malon » a été creusé au XIVème siècle pour servir d’abreuvoir à la cavalerie du château. Les travaux avaient été confiés à un homme de Vaugimois nommé Malard. C’était un mauvais patron qui payait mal ses ouvriers. Beaucoup d’entre eux, mécontents, l’appelèrent « malhomme ».

    L’abreuvoir fut appelé « CREUX MALARD », et plus souvent « CREUX MALHOMME », que l’usage déforma en « CREUX MALON ».

    Dans son histoire de Villaines-en-Duesmois, Monsieur Prudon écrit : « Un endroit de ce bassin servit pendant de longues années de lavoir pour les moutons. La municipalité l’avait fait installer en 1890 pour la somme de 500 Francs. Il en reste peu de traces. »

    Il y a quelque temps, c’était le paradis des pêcheurs. Il constitue aussi la réserve d’ eau du Centre de Première Intervention.

    Actuellement le Creux Malon reste un site agréable, fort apprécié par les habitants du village et les promeneurs.

    Bernadette GIRAUX


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  • On connaît à travers les manuscrits de Citeaux réalisés au XIIème siècle et conservés à la bibliothèque municipale de Dijon, l’art des calligraphes qui ont réalisé ces ouvrages agrémentés d’initiales très ornementées et parfois humoristiques.

    Plus modestement dans le cartulaire de l’abbaye Notre Dame D’Oigny, le copiste a ornementé son texte de quelques initiales originales

    En voici quelques exemples

     

    Lettre A

     

    Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny     Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny   Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny 

             

     

    Lettre C

    Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny   Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny


    Lettre I

     Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny  Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny  Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny  
    Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny


     

    Lettre J

    Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny     Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny


     

    Lettre L

    Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny  
    Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny   Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny  


     

    Lettre M

    Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny


     

    Lettre R

    Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny Initiales ornementées du cartulaire de l’abbaye Notre Dame d’Oigny

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  • Cet  article a été publié dans « Mémoires de la Commission des Antiquités du Département de la Côte-d’Or » Tome V

    Nous ne pouvons mieux connaître la découverte de sépultures faite à Etormay, qu’en reproduisant la note que M. le comte de Sarcus a lue à l’une des séances de la Commission archéologique de la Côte-d’Or, en 1857, en mettant sous les yeux de la Compagnie les objets découverts, qui ont été reconnus devoir appartenir aux barbares de l’époque mérovingienne.

    « Le mercredi 10 septembre 1856, dit M. de Sarcus, je suis allé assister à l’ouverture et à l’extraction de tombeaux anciens découverts récemment dans le département de la Côte-d’Or, entre Etormay et La Villeneuve, mais un peu plus près d’Etormay, en Combe-Bregné. Le champ dans lequel ils se trouvent appartient, de père en fils, à la famille Nicolle d’Etormay ; il descend sur le bois de la Mangeotte, et m’a semblé un peu plus élevé que le reste de la plaine.  Déjà, il y a une quinzaine d’années, on avait découvert, dans ce même champ, un petit emplacement de 17 tombes. Dans l’emplacement exploré le 10 septembre dernier, il y en avait 12, et je pense que de nouvelles recherches y feraient facilement trouver d’autres sépultures.

    Les petit emplacements où se trouvent les tombes sont délimités par des murs ou par des laves. Ce sont des espèces de caveaux où les tombeaux sont les uns contre les autres et orientés les pieds au levant. Les cercueils ou tombes sont creusés dans une seule pierre, avec un couvercle aussi d’une seule pierre, et creusé. Le dessus et les côtés sont extérieurement striés grossièrement dans leur longueur ; aux deux extrémités il y a une cannelure perpendiculaire d’où d’autres stries partent et s’élèvent obliquement.

    La pierre des tombes est blanche, tendre, et paraît avoir été tirée d’une carrière dont la pierre présente le même grain et qui se trouve entre Etormay et Lucenay, mais sur le finage d’Etormay. Ni en creusant, ni dans les tombeaux, que je croirais de l’époque mérovingienne, on n’a trouvé aucune médaille ou pièce de monnaie.

    Dans les tombeaux on a trouvé :

    • des débris d’amphores et de poterie
    • de petits morceaux de verre
    • des ornements en bronze, entre autres une bague faisant cachet, dont l’empreinte est parfaitement conservée et présente des caractères, voici cette empreinte

     

    Autour de Baigneux

     

    • des ornements en verre et en espèce de mosaïque, percés pour colliers
    • dans des tombes d’hommes, des lames de sabre plus ou moins oxydées

    Je soumets à votre examen les objets que j’ai pu recueillir. Je terminerai par l’observation que les os étaient, en général, très bien conservés, et, ce qui m’a paru surprenant, dans plusieurs têtes pas une dent ne manquait et toutes les dents étaient parfaitement saines, fort belles et blanches. J’observerai encore que dans un tombeau de femme se trouvait, près du squelette de se mère apparemment, le squelette d’un enfant.

    Dans la seconde semaine de décembre 1856, on a trouvé près d’un des tombeaux en laves de nombreux débris de vases qui paraissaient très anciens, quelques grains de collier et plusieurs morceaux de verre peints. »

      


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  • Orret, près de Baigneux-les-Juifs a une spécialité : le navet d’Orret.

    Il ne semble plus y avoir, à Orret, de culture de ces fameux navets et la graine semble être perdue.

    Bien sûr si quelqu'un a plus d'informations sur le sujet, merci de nous les communiquer.

    A défaut de l’avoir vu, nous avons retrouvé des traces de ce  fameux navet d’Orret dans différents ouvrages.

    Claude Courtépée historien du XVIIIème siècle auteur d’une « Description générale et particulière du duché de Bourgogne » mentionnait en 1781 les « excellents navets d'Orret près Baigneux, comparables à ceux de Saulieu,& un peu plus gros ».

    Dans Archéologie celto-romaine de l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine, Côte-d'or, J.B. Leclère écrit en 1839 :
    « … le village d'Orret produit les plus succulents navets que je connaisse »

    Dans « L'Horticulteur praticien, revue de l'horticulture française et étrangère », P. Joigneaux écrivait en 1857 :
    «Si nous ne préconisons pas le navet de Saulieu, l'une de nos meilleures variétés françaises, c'est qu'ici nous avons échoué dans un premier essai de culture, avec de la graine de choix qui nous avait été adressée de Saulieu même par un de nos amis. Nous avons été plus heureux l'année dernière avec le navet d'Orret. C'est une varíété longue, de la forme et de la couleur de la racine du salsifis blanc, variété très-renommée, et à juste titre, dans le Châtillonnais (Côte-d'Or). Elle n'est pas connue dans le commerce; vous ne la découvrirez sur aucun catalogue. Jusqu'ici, les cultivateurs d' Orret ont eu le monopole de sa culture et ont pris entre eux l'engagement de ne point livrer de graines aux personnes étrangères à leur localité. Ce n'est pas sans peine que nous avons pu nous en procurer l'année dernière. En nous en adressant un échantillon, on a eu soin de nous donner à entendre qu'on nous faisait une véritable faveur.Nous profiterons de cette faveur pour répandre le navet d'Orret, cette année même, dans toute la Belgique, certain qu'on nous saura gré de celle introduction et que la variété en question fera son chemin rapidement.»

    Dans le « Journal d'horticulture pratique de la Belgique », le même P. Joigneaux écrit en 1859 :
    «  Le navet d'Orret, que nous avons introduit en Belgique il y a deux ou trois ans, fera certainement son chemin. Dans nos terrains schisteux, notamment à Saint-Hubert et à Marche, celte variété a conservé les excellentes qualités qui ont établi sa réputation dans le département de la Côte-d'Or. »

    Dans « Révolution agricole ou moyen de faire des bénéfices en cultivant les terres » Valentin-Ferdinand Lebeuf  écrit en 1864 : « Il y a plusieurs variétés de navets ; la meilleure de toutes, selon nous, est le petit navet d'Orret qui est bien supérieur au navet de Freneuse, des Vertus, etc. ; malheureusement, il n'est pas connu et il est fort difficile d'en avoir de la graine bien franche. »

    Dans « Le livre de la ferme et des maisons de campagne » toujours  P. Joigneaux écrit en 1865 :
    « le navet d'Orret, inconnu dans le commerce, bien que délicieux, se rapprochant un peu du navet de Maltot, très apprécié dans le Châtillonnais (Côte-d'Or) »


                                                                             Catherine Etienne


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