• Orret, près de Baigneux-les-Juifs a une spécialité : le navet d’Orret.

    Il ne semble plus y avoir, à Orret, de culture de ces fameux navets et la graine semble être perdue.

    Bien sûr si quelqu'un a plus d'informations sur le sujet, merci de nous les communiquer.

    A défaut de l’avoir vu, nous avons retrouvé des traces de ce  fameux navet d’Orret dans différents ouvrages.

    Claude Courtépée historien du XVIIIème siècle auteur d’une « Description générale et particulière du duché de Bourgogne » mentionnait en 1781 les « excellents navets d'Orret près Baigneux, comparables à ceux de Saulieu,& un peu plus gros ».

    Dans Archéologie celto-romaine de l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine, Côte-d'or, J.B. Leclère écrit en 1839 :
    « … le village d'Orret produit les plus succulents navets que je connaisse »

    Dans « L'Horticulteur praticien, revue de l'horticulture française et étrangère », P. Joigneaux écrivait en 1857 :
    «Si nous ne préconisons pas le navet de Saulieu, l'une de nos meilleures variétés françaises, c'est qu'ici nous avons échoué dans un premier essai de culture, avec de la graine de choix qui nous avait été adressée de Saulieu même par un de nos amis. Nous avons été plus heureux l'année dernière avec le navet d'Orret. C'est une varíété longue, de la forme et de la couleur de la racine du salsifis blanc, variété très-renommée, et à juste titre, dans le Châtillonnais (Côte-d'Or). Elle n'est pas connue dans le commerce; vous ne la découvrirez sur aucun catalogue. Jusqu'ici, les cultivateurs d' Orret ont eu le monopole de sa culture et ont pris entre eux l'engagement de ne point livrer de graines aux personnes étrangères à leur localité. Ce n'est pas sans peine que nous avons pu nous en procurer l'année dernière. En nous en adressant un échantillon, on a eu soin de nous donner à entendre qu'on nous faisait une véritable faveur.Nous profiterons de cette faveur pour répandre le navet d'Orret, cette année même, dans toute la Belgique, certain qu'on nous saura gré de celle introduction et que la variété en question fera son chemin rapidement.»

    Dans le « Journal d'horticulture pratique de la Belgique », le même P. Joigneaux écrit en 1859 :
    «  Le navet d'Orret, que nous avons introduit en Belgique il y a deux ou trois ans, fera certainement son chemin. Dans nos terrains schisteux, notamment à Saint-Hubert et à Marche, celte variété a conservé les excellentes qualités qui ont établi sa réputation dans le département de la Côte-d'Or. »

    Dans « Révolution agricole ou moyen de faire des bénéfices en cultivant les terres » Valentin-Ferdinand Lebeuf  écrit en 1864 : « Il y a plusieurs variétés de navets ; la meilleure de toutes, selon nous, est le petit navet d'Orret qui est bien supérieur au navet de Freneuse, des Vertus, etc. ; malheureusement, il n'est pas connu et il est fort difficile d'en avoir de la graine bien franche. »

    Dans « Le livre de la ferme et des maisons de campagne » toujours  P. Joigneaux écrit en 1865 :
    « le navet d'Orret, inconnu dans le commerce, bien que délicieux, se rapprochant un peu du navet de Maltot, très apprécié dans le Châtillonnais (Côte-d'Or) »


                                                                             Catherine Etienne


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  • Oncles et tantes sont les frères et sœurs ainsi que les époux des frères et sœurs de nos parents ; par extension, dans certaines familles, l’usage est d’appeler « mon oncle »  et « ma tante »   tous les cousins de vos parents, ce qui est fort commode et évite de faire un impair quand vous ne vous souvenez plus du prénom du cousin en question et que vous ne le situez pas vraiment dans les méandres généalogiques. D’ailleurs dans ces mêmes familles, il est mieux de s’exprimer ainsi et non de dire « cousine Jeanne ». Enfin, vous préciserez à un tiers qu’il ne s’agit pas en réalité de votre propre oncle mais d’un de vos nombreux oncles à la mode de Bretagne ou de Bourgogne.

    Ce terme d’oncle ou tante à la mode de Bourgogne, utilisé aujourd’hui, devait être utilisé depuis fort longtemps et on le retrouve dans les registres paroissiaux.

    Ainsi à Baigneux les Juifs le 27/11/1731, au mariage de Nicolas Gueneau avec Philiberte Roy, orpheline de père et mère, le curé après avoir cité les oncles Jacques Cheureux et Jacques Roy, cite comme autre témoin «Nazaire Roy aussi son oncle à la mode de Bourgogne». Ce dernier, cordier, était effectivement le cousin germain de Jean Roy également cordier, père de Philiberte Roy.

    Nazaire Roy (1685-1743) était le fils de Vincent Roy (1645-1719) cordier à  Baigneux.
    Jean Roy (+1707) était le fils de Renaud Roy (1644-1726), cordier à Baigneux.
    Enfin Renaud et Vincent étaient frères et enfants de Guillaume Roy et Claudine Naudo
    t.

    De même à Langres (Haute-Marne), le curé de St Pierre utilise aussi à deux reprises ce terme d’oncle à la mode de Bourgogne :

    - le 06/11/1765 au baptême de François Millot, fils de Pierre Millot et Marie Branchet, le parrain est François Caubert son oncle à la mode de Bourgogne.
    François Caubert était effectivement le cousin germain de Pierre Millot, le père du nouveau né.

    - le 13/09/1768 au baptême de Anne Millot, fille de Simon Millot et Agathe Jacotin , la marraine est Anne Caubert fille d’Etienne Caubert, sa tante paternelle à la mode de Bourgogne.
    Anne Caubert était effectivement la cousine germaine de Simon Millot, le père de Anne .

                                                                            Jérôme GALIMARD


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